Titre : Treize raisons / Thirteen reasons why
Nombre de pages : 316 pages
Prix : 6,90 €
Genre / Thèmes : Roman / Young-adult, jeunesse, contemporain
Résumé : Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D’abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer…
Mon avis :
J’ai lu ce roman en 2017 quand la série TV était diffusée sur Netflix. Je voulais me faire un avis sur le roman qui a inspiré la série « 13 reasons why » (saison 1).
Dans le roman, nous suivons le personnage de Clay dans sa découverte des cassettes d’Hannah. Nous sommes dans la tête et la psychologie de Clay uniquement et nous suivons avec lui le contenu des enregistrements.
L’intrigue se déroule en 24h. Elle débute à la découverte des cassettes par Clay et elle se termine quand Clay les envoie au suivant. Durant son « périple », Clay rencontre certains protagonistes liés aux enregistrements.
Les thèmes abordés dans ce roman sont très durs : le suicide, les rumeurs influençant l’image d’une personne, l’adolescence et le viol. Ce roman ne peut être lu par un public jeune ou trop sensible. Bien que certaines scènes sont suggérées, il y en a d’autres qui peuvent heurter ou choquer un lecteur non averti. C’est aussi le cas pour la série TV car elle est interdite au moins de 16 ans : les scènes de viol et du suicide sont montrées.
L’intrigue peut clairement faire écho à des faits se déroulant dans les lycées d’aujourd’hui. Hormis l’utilisation du walkman pour écouter les cassettes, l’histoire peut se transposer dans un lycée américain classique. Bien que le roman se place de nos jours, l’histoire ne traite pas de la place des réseaux sociaux dans la réputation d’un adolescent.
Bien qu’elle soit au premier plan et qu’elle soit le second personnage principal, j’ai détesté le personnage d’Hannah. Elle est posée en état de victime par son suicide mais elle est aussi le bourreau car elle parle et accuse ses tortionnaires par le biais des enregistrements sur les cassettes.
L’auteur a voulu rendre le personnage de Clay comme le héros irréprochable et sensible dans cette histoire. Cependant, c’est bien le personnage de Clay la personne la plus à plaindre car il doit accuser le coup au même titre que le lecteur sur les propos de la défunte Hannah.
J’admire le travail de l’auteur de vouloir plonger son lecteur dans une sorte de jeu de piste et de huis-clos dans la tête de Clay lors de son écoute des propos d’une personnes décédée. Le lecteur est immergé dans la psychologie de Clay et d’Hannah. Le rythme de lecture est rapide car il est lié au temps d’écoute des enregistrements (moins de 24 heures).
Lors de mon bilan d’octobre 2017, je vous avais fait part que je préféré la série TV au livre, bien que les deux se complètent. Le roman ne traite pas du point de vue des autres adolescents, ni de la réaction des parents et des adultes gravissant autour d’Hannah. C’est cet aspect que j’ai déploré et que la série TV a amélioré. De plus, la série TV offre une suite au sort des cassettes renvoyées et de la réaction de chaque protagonistes sur son contenu.
Malgré mon avis négatif de la première lecture, j’ai toutefois souhaité en 2019 relire ce roman afin de me refaire un avis neutre (c’est-à-dire sans être influencée par la série TV directement) et pour déterminer si je voulais visionner les autres saisons de la série TV disponibles sur Netflix.
Cette relecture m’a permis d’avoir un avis moins sévère sur la psychologie d’Hannah et de Clay et je suis toujours aussi « choquée » de la manière dont les thèmes sont abordés à un public adolescent.
Note :
Cet article a été également publié sur Blogger Athéna’s hobbies.
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